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Nous sommes abolitionnistes

Il existe trois positions officielles dans le merveilleux monde du trafic sexuel des êtres humains.

Peut-on réellement penser qu’une fille ou une femme décide volontairement de devenir une prostituée ?

Dans ce blogue, je vous présenterai donc ces trois points de vue et j’en profiterai pour positionner Talitha Koumi d’entrée de jeu : Nous sommes fermement et résolument abolitionnistes.

Point de vue 1:

C’est le point de vue considérant la prostitution sous 2 angles: La prostitution volontaire et la prostitution forcée. Sans surprise, vous apprendrez que c’est la position retenue par la Thaïlande, pays dont la renommée en matière de prostitution et de pédophilie n’est malheureusement plus à faire.

Selon cette position, la prostitution doit être considérée comme une alternative viable à la pauvreté.

Il faut donc considérer les prostituées comme des travailleuses du sexe et les protéger contre les abus des trafiquants, des autorités étatiques et policières.

Point de vue 2:

C’est le point de vue défendue par les associations des travailleuses du sexe.

Pour les tenants de cette position, il faut considérer le travail comme une forme de travail et non comme une forme de violence, la violence en question découlant plutôt de la criminalisation des métiers du sexe, entre autre.

L’objectif est donc de permettre aux prostituées de <travailler> sans risque.

Point de vue 3:

Point de vue 3:

C’est le point de vue de Talitha Koumi.
Nous sommes des abolitionistes, ce qui signifie que nous considérons la prostitution comme

une atteinte fondamentale aux droits humains.

Nous considérons également que la prostitution est une forme d’esclavage moderne. Jamais nous n’adhérerons au point de vue considérant la prostitution comme une forme de travail.

En aucun cas une femme se lèvera un matin et décidera que la prostitution est un choix de carrière. Nous croyons plutôt que que cela découle d’une absence de choix.

C’est également ce que nous avons pu constater lors de notre reportage dans le district d’Indramayu en Indonésie

Nous faisons nôtre les propos de l’avocat Ekberg (AQOCI, 2001) : …la demande constante pour une nouvelle marchandise dicte la traite des femmes et des petites files …Si les hommes ne prenaient pas pour acquis qu’ils ont le droit explicite d’acheter et d’exploiter sexuellement des femmes et des petites filles, le commerce du sexe n’existerait pas (p.7).

La loi de l’offre et de la demande: Moche mais vrai !

Talitha koumi prône donc la criminalisation des abuseurs ( clients , proxénètes ainsi que toute personne tirant profit des activités de la prostituée) ainsi que la protection et la réinsertion sociale des victimes (prostituées).

 

Daniel Jean

Photojournaliste

Pdg de Talitha Koumi

 

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